So I’m a Spider, so what ? tome 1 : l’aventure d’une petite araignée
On le dit sans cesse, mais il est toujours fort plaisant de se pencher sur de nouvelles séries. C’est à travers tous ces univers inédits que l’on retrouve la joie de se plonger dans des aventures pouvant sortir de l’ordinaire. C’est donc en ce jour que l’on a décidé de vous parler d’une toute nouvelle licence que l’on a pu découvrir en avant-première. Rejoignant le catalogue de Pika, cet ouvrage compte bien essayer d’apporter un peu de renouveau à un genre que l’on a déjà vu de nombreuses fois. Vous l’aurez compris, on va parler ici de So I’m a Spider, so What ? Le titre nous avait clairement fait de l’œil dès sa première annonce étant donné que l’on se demandait ce qu’allait bien pouvoir donner un isekai en compagnie d’une petite araignée. Alors que l’on se demandait comment cette dernière allait pouvoir survivre, ce premier tome a su nous donner des réponses très intéressantes. Une lecture divertissante et qui nous donne cette sensation de vivre une aventure hors du commun. On espère donc que vous n’êtes pas arachnophobe, car on risque de passer beaucoup de temps en compagnie d’une de ces petites créatures.
Une réincarnation surprenante
So I’m a Spider, so what, réalisé par Asashiro Kakashi et le chara-design fait par Tsukasa Kiryu, est tiré de l’oeuvre originale de Okina Baba. On est plongé dans un monde contemporain et plus précisément au sein d’un lycée tout à fait banal. C’est là que l’on fait la connaissance d’une jeune fille lambda dont on ignore le nom. Cette dernière aime profiter de sa tranquillité et passe une bonne partie de son temps à somnoler pendant les cours. C’est d’ailleurs durant l’un de ces derniers que la vie de cette demoiselle va prendre un tournant pour le moins surprenant. Une brèche va s’ouvrir au-dessus de sa classe et l’aspirer vers une destination qui lui est parfaitement inconnue. En plus de cela, tous ceux qui se trouvaient dans la pièce furent aussi engloutis ne laissant plus qu’un immense silence derrière eux. A son réveil, tout était noir autour de l’étudiante. Totalement désorientée et apeurée, celle-ci va tout de même essayer de voir où elle a bien pu atterrir. Ce n’est qu’après quelques efforts qu’elle va finalement réussir à s’extraire de la prison dans laquelle elle se trouvait. D’ailleurs, quelle étrange geôle de par sa fragilité et sa forme. Il aura fallu quelques minutes pour que la demoiselle comprenne enfin ce qui lui était arrivé. C’est avec stupeur qu’elle découvre que son corps a subi quelques changements.
En effet, elle venait de se réincarner, mais cela était bien différent de toutes ces oeuvres qu’elle avait pu lire. Son âme n’avait pas pris l’aspect d’une guerrière aux immenses pouvoirs ou bien une créature au potentiel infini. Le choc fut terrible en voyant qu’elle affichait maintenant huit pattes. Il fallait se rendre à l’évidence, elle était devenue une araignée de niveau 1 et ouvrait les yeux sur un lieu plein de dangers. Entre ses congénères qui se dévorent l’un l’autre, les monstres qui rôdent dans ce gigantesque labyrinthe et les aventuriers rebutés par son apparence, on ne peut pas dire qu’elle ait gagné le gros lot. C’est ainsi que va débuter sa nouvelle existence où le moindre faux pas est synonyme de game over. Il va donc être nécessaire de peaufiner chaque compétence et de se montrer bien plus inventif et rusé que l’adversaire. L’enfer existe bien et cette jeune fille vient tout juste d’y sombrer. Il va falloir maintenant être attentif et se dépêcher pour espérer sortir de cet endroit avant de perdre tous ses points de vie. Cependant, rien ne dit que le monde extérieur soit plus joyeux que ces souterrains. Savoir s’adapter et surtout avoir beaucoup de chance seront nécessaires pour cette petite araignée qui n’a pas le temps de profiter d’un tutoriel digne de ce nom. L’aventure vient à peine de débuter qu’elle pourrait déjà connaître une fin prématurée pour cette lycéenne.
Oui, on a clairement devant nous un schéma classique d’isekai dont on a déjà vu maintes et maintes fois. Cependant, il serait vraiment dommage de se cantonner à cette première impression étant donné que bon nombre d’éléments inédits viennent se greffer à la trame principale. Le lecteur se retrouve alors devant une série qui commence tout juste à poser des bases captivantes tout en allant sur un terrain pertinent de par son concept. Le fait de se retrouver du côté d’une araignée allant plus du côté du monstre permet ainsi d’avoir une vision bien différente des autres récits.
Un isekai qui joue habilement de son contexte
On le sait, le fait de parler d’isekai est assez complexe dans le sens où ce genre est actuellement l’un des plus répandus. Cependant, cela n’empêche pas d’avoir de belles surprises et ce premier volume de So I’m a Spider, so what fait clairement partie de cette catégorie. Là où cette introduction est efficace, c’est dans la manière dont est traitée le changement de forme de notre héroïne. En effet, le fait de suivre une petite araignée engendre forcément des obstacles propres à sa condition. Contrairement aux autres lectures du genre où il est souvent question d’apprentissages massifs de compétences, ici c’est plus subtile dans la construction et la montée en puissance de cette créature. Tout d’abord, on se rend très vite compte qu’elle est au plus bas de l’échelle alimentaire dans cette zone terrifiante. Même l’ennemi pouvant sembler le plus faible peut lui être fatal si elle ne fait pas attention. On ressent donc pleinement cette notion de danger qui entoure le personnage principal et cela entraîne un rythme captivant tout au long de cette lecture. Tout va être une question d’adaptation, mais aussi de récolte d’informations. Ce dernier point est crucial, car l’auteur le présente avec brio de par les tentatives de notre héroïne de s’en sortir. Ainsi, elle est constamment en train de faire des essais pour pouvoir utiliser au mieux ses aptitudes.
De ce fait, il n’est pas rare de la voir se casser les dents face à un problème qu’elle ne peut résoudre. L’échec devient alors la meilleure des leçons pour cette demoiselle qui doit absolument comprendre ce qui l’entoure. Ce parti-pris est bien pensé et captive notre regard, car on prend plaisir à la voir monter les échelons au fur et à mesure. On a même un sentiment d’inquiétude à son égard dès lors que l’on voit qu’elle se frotter à un nouvel opposant dont elle ne sait rien. Ainsi, il n’est jamais question de se défaire de cette menace constante qui plane sur notre camarade. Là où certains protagonistes se renforcent rapidement, notre araignée doit sans cesse se frotter à des défis de plus en plus grands. Les réjouissances sont alors de courte durée et permettent de conserver cette ambiance pesante propre à ce donjon dans lequel on progresse. Tous ces éléments font que chaque raté de notre amie apporte un peu plus de piment à l’histoire et nous implique encore plus dans son futur. On a constamment cette envie de la voir progresser et évoluer tout en gardant cette crainte de la voir chuter avant même d’avoir pu s’échapper de ce lieu. Une parfaite maîtrise de l’idée de base qui donne un profond sentiment d’originalité à cette oeuvre qui est absolument divertissante.
So I’m a Spider, so what est le genre d’isekai qui fait beaucoup de bien lors de sa lecture. En effet, si ce premier tome pose des bases pouvant sembler déjà vu, le fait de suivre une araignée permet d’entrevoir tout un tas de possibilités. L’univers de fantasy et ce côté RPG viennent alors s’assembler à la perfection du quotidien de cette demoiselle qui doit sans cesse faire attention à ce qui l’entoure. De plus, les mécaniques mises en place dans cette introduction permettent de faire miroiter un futur très prometteur. Un récit qui montre que le genre est bien loin de nous avoir tout raconté.
So I’m a Spider, so what tisse sa toile
On est bien loin d’avoir tout vu dans le monde de l’isekai. So I’m a Spider, so what le prouve à travers ce premier volume qui offre suffisamment de matière et de promesses pour que l’on soit captivé par le destin de cette petite araignée. D’ailleurs, le fait de prendre une telle créature est aussi un pari réussi étant donné que l’on ressent pleinement la différence de force entre elle et ses adversaires. Cela permet d’ajouter une dimension plus stratégique aux affrontements et surtout une bonne utilisation des capacités de notre personnage principal. Outre cela, le développement de l’univers et des caractéristiques de notre héroïne est bien pensé de manière à ce que l’on ne soit pas noyé sous une tonne d’informations. Le récit prend ainsi son temps pour avancer et cela permet d’imposer un rythme alternant les moments de repos et d’apprentissage avec les scènes de combats où tout s’accélère. On ressent pleinement la volonté de l’auteur de retranscrire l’aspect survie de sa série et surtout l’évolution progressive de l’échelle de puissance. Tout cela fait que l’on prend un grand plaisir à voir évoluer cette araignée au coeur de ses galeries où rôdent de nombreux dangers. Un premier contact efficace et qui dégage un immense potentiel pour la suite au vu de ce que l’on a pu voir au sein de ces pages.
C’est donc avec beaucoup de plaisir que l’on recommande ce premier volume de So I’m a Spider, so what qui arrivera dès la semaine prochaine. On retrouve tous les éléments qui font la force de ce genre de récit tout en observant une histoire qui nous donne un sentiment de nouveauté. Cela est dû, en grande partie, à l’idée de base de suivre un tel monstre et surtout de voir l’ingéniosité dont elle doit faire preuve pour ne pas finir dévoré. En plus de tout ça, il faut reconnaître que le design de notre amie est vraiment pensé pour que l’on s’attache à elle et ainsi que l’on est envie de la soutenir. Si vous aimez les isekai ou que vous cherchiez un conte utilisant à merveille le principe de réincarnation alors vous devriez largement trouver votre compte dans cette lecture. Une aventure littéraire qui, à chaque instant, cherche à poser les bases pour ce qui arrivera ensuite. Maintenant, il est évident que l’on ne peut s’arrêter ici sans se poser de multiples question sur ce qu’il arrivera après. Est-ce que notre chère araignée va réussir à quitter cet enfer ? Qu’est-ce qui pourrait bien l’attendre en dehors de ces souterrains ? Jusqu’où pourra aller sa progression ? Finira-t-elle par croiser la route d’un allié lors de ses pérégrinations ? On a très hâte de connaître la suite de cette épopée où tout est possible. Une toile gigantesque vient tout juste d’être tissé et il faudra être patient pour voir jusqu’où elle s’étend.
N’hésitez pas dès que vous aurez l’occasion de découvrir ce titre, de nous partager votre ressenti dessus et surtout ce que vous attendez de ce premier volume de So I’m a Spider, so what ? Trouvez-vous que le fait de suivre une adolescente réincarnée en araignée est une bonne idée ? Pensez-vous qu’elle puisse évoluer de manière suffisante pour réussir à survivre dans un environnement qui la met en bas de l’échelle alimentaire ? Croyez-vous qu’elle pourra explorer le monde alors qu’elle affiche une telle apparence ? Quelles seraient, selon vous, les péripéties qu’elle devra surmonter ? On reste à votre disposition pour pouvoir échanger, discuter et débattre autour de cette série. 🙂
Je suis du même avis que toi sur ce titre, je trouve qu’il a su habilement dans ce premier tome exploiter les codes du JRPG pour proposer une lecture rafraîchissante. Je ne suis par contre pas habitué aux isekai pour ma part, donc je ne saurai dire s’il s’agit d’une originalité ou d’un code du genre.
Mais j’attends de ce fait la suite avec impatience, sachant que j’ai le sentiment qu’on se dirige vers quelque chose inspiré du dungeon RPG où on ne sort pas des souterrains, ce qui n’est pas un défaut en soi d’ailleurs.
Pour ce qui est des codes du JRPG, de nombreux isekai les utilisent mais de manière différente.
Il ne s’agit pas tant d’un code du genre qu’une habitude prise par les auteurs la plupart du temps étant donné que le isekai est très large dans son sens.
J’attends aussi énormément la suite et cela pourrait être très intéressant si l’on reste dans cette optique de dungeon RPG ^^
Merci de la précision, ne connaissant pas beaucoup le genre je ne pouvais pas faire d’affirmation à ce sujet.
On verra si le deuxième tome nous amène vers quelque chose de plus ouvert ou si on reste dans des souterrains, quoi qu’il en soit j’ai hâte !