Gamaran – Le tournoi ultime : un récit rythmé par les combats
C’est il y a quelques jours qu’est sorti le dernier tome en date de Gamaran – Le tournoi ultime. Si l’on avait déjà parlé auparavant de ce titre par rapport à son introduction, on s’est dit qu’il serait intéressant de revenir sur la série. Cependant, cette chronique va autant avoir pour vocation d’analyser l’évolution de cette suite que de déclarer un peu notre passion pour un genre qui n’est plus tellement d’actualité. Un style d’histoire qui nous a accompagné une bonne partie de notre jeunesse et qui nous a mis des étoiles plein les yeux. En proposant cette licence, Kana nous montre que les mangas autour des arts martiaux peuvent autant être intéressants que grisants à lire. Un périple qui n’est fait que de combats, mais où chaque guerrier se donne à fond pour montrer qu’il est le plus fort. On est donc constamment happé par ce déferlement de puissance, mais qui est bien différent de ce que l’on peut avoir dans d’autres titres. Ici, tout est une question de maîtrise, de talent, mais aussi de souffrances. Le temps est donc venu de nous suivre pour partir à la rencontre d’individus ayant dédié leur vie à la perfection de leur art.
Un chemin teinté de sang
Gamaran – Le tournoi ultime, imaginé par Yosuke Nakamaru, nous plonge dans un Japon féodal où les confrontations sont légion. Si l’on a déjà fait un résumé du premier volume auparavant, il est important de poser de nouveau le décor pour prendre conscience de tout ce qui fait la force de la série. On suit donc Iori, considéré comme le guerrier sans égal, qui est invité à participer à un tournoi bien spécifique. En effet, le shogunat a décidé d’organiser celui-ci pour désigner qui serait digne du titre de numéro 1. Même s’il est loin d’être convaincu par ce qu’on lui présente ainsi que l’accompagnateur qui le suivra, le jeune homme ne peut contenir son intérêt. Après tout, il pourrait trouver, pendant cette compétition mortelle, des adversaires lui permettant de se hisser toujours plus haut. De plus, personne à ses yeux n’avait le droit de revendiquer ce statut mis à part lui. C’est ainsi que débuta cet événement où Iori allait devoir se frotter à de multiples opposants pour simplement passer les qualifications. Accompagné dans son voyage par certains alliés qu’ils connaissaient de longue date et surtout de Ran, une jeune femme désireuse de suivre la voie de l’épée. Tout ce beau petit monde se tailla donc un chemin jusqu’au lieu du tournoi. Notre épéiste ne s’attendait pas alors à retrouver d’anciennes connaissances et surtout des frères d’armes. Malgré leur relation, il était déterminé à ne faire aucun cadeau si cela lui permettait de se rapprocher de son rêve.
A présent, la phase principale débute et les participants sont amenés sur l’île des déportations. Ce lieu, surnommé la “Prison d’Asura”, est là où l’on envoie certains des plus grands criminels du pays. Divisé en deux groupes et expédié à l’opposé l’un de l’autre, chaque duelliste se voit confier une cible à abattre. Ce n’est qu’en terrassant leur adversaire qu’ils pourront franchir cette étape et continuer cette compétition. Iori doit donc vaincre Kitarô Mashima de l’école Myôjin. Cependant, l’épéiste est loin de se douter que cet homme a un lourd passif avec lui et qu’il est bien décidé à régler cette vieille querelle. Il est le frère aîné de “Sasuke et sa Beninuki”, une des Quatre Lances divines. Ce dernier est mort des mains de Iori au cours du tournoi Unabara qui avait fait trembler tout le pays. A présent, la vengeance est ce qui guide ses pas et il ne craint nullement celui que l’on considère comme l’un des plus grands guerriers de ce monde. Le choc s’annonce brutal et Iori pourrait bien être surpris par la manière de combattre de cet homme qui se comporte telle une bête sauvage. Attention à ne pas céder devant ses crocs sous peine de connaître une fin prématurée. Le tournoi vient enfin de débuter et seuls les plus forts, les plus endurants, mais aussi les plus retors pourront continuer ce périple où le sang des autres est l’unique moyen d’avancer.
Gamaran – Le tournoi ultime, en plus d’être la suite d’un titre que l’on a adoré, est l’héritier de ces œuvres où les arts martiaux étaient mis en avant. Un style qui a grandement joué sur notre amour du manga et qui est parfaitement traité tout au long de cette série. Cependant, pour quelle raison tous ces affrontements entre maîtres nous captivent autant ? C’est la question que l’on va essayer de répondre ici en s’attardant sur toute l’évolution de cette suite. Une licence qui met un point d’honneur à faire briller tous ces combattants même si ce n’est que l’espace de quelques secondes.
La quintessence des arts martiaux
Ce que l’on aime justement dans ce type de manga et qui est parfaitement représenté dans Gamaran est cette notion de maîtrise du combat. En effet, on a maintenant l’habitude d’assister à des affrontements où il s’agit souvent d’être le plus déterminé, le plus puissant ou le plus intelligent pour se débarrasser de son adversaire. Cela donne lieu à des confrontations fortes et inoubliables qui ont construit ce média. Pourtant, on a toujours eu un plaisir supplémentaire à observer des duels qui ne se reposent pas uniquement sur ces éléments. Que ce soit dans cette série ou dans d’autres, le fait de voir des adeptes d’arts martiaux se confronter l’un à l’autre réussit à créer quelque chose d’unique. S’il est toujours question de savoir qui est le plus fort, le problème ici n’est pas tant une question de puissance à proprement parler. Après tout, chaque individu que l’on croise est passé maître dans l’arme qu’il utilise. Cela donne donc constamment des face-à-face d’une grande intensité où les deux guerriers montrent tout leur savoir-faire. Il n’y a donc jamais un adversaire faible au sens premier du terme. Il suffit de voir leurs prouesses pour être ébahi même s’il ne s’agit pas du héros principal. Chacun exprime ses capacités en dégainant son outil de mort. D’ailleurs, cela affecte grandement notre approche du combat. Il plane toujours cette hésitation à savoir si oui ou non notre héros va s’en sortir. On sait pertinemment qu’il est l’homme au centre de tout, mais ces affrontements sont si bien orchestrés qu’on oublie ce bouclier qui est censé protéger celui-ci. L’angoisse nous tiraille et l’on est encore plus happé par ce qui se passe devant nous.
Il y a donc constamment une épée de Damoclès qui rôde autour de chaque personnage et une défaite ne signifie pas pour autant la faiblesse du perdant. Cela symbolise surtout la maîtrise supérieure du gagnant dans sa propre voie. Ce n’est donc pas une opposition seulement entre des hommes, mais aussi une dualité entre toutes ces écoles qui ont façonné ces styles de combat. En plus de ça, il n’est jamais question de s’éterniser pendant un duel. Les échanges de coups peuvent être nombreux, mais cela se fait presque instantanément. Dans notre esprit, il n’est pas question ici de survivre à une attaque fatale par la simple force de sa volonté. Chaque blessure infligée est un poids en plus pouvant conduire à la mort. Il suffit donc d’un coup bien placé pour que tout s’arrête et cela fait que le spectateur est encore tenu en haleine devant ce spectacle. Gamaran – Le tournoi ultime connaît bien son sujet et est parvenu à l’appliquer un nombre incalculable de fois durant ces huit tomes. Ce fut aussi pareil dans la série d’origine où le danger était omniprésent et accentuait l’immersion que l’on pouvait ressentir. Si l’action est un élément important pour beaucoup d’œuvres qui nous en mettent plein la vue, c’est dans les titres comme Gamaran que celle-ci est au cœur de l’histoire. C’est même elle qui façonne grandement toute la saga. Chaque confrontation devient alors un bout d’intrigue qui nous permet d’avancer et d’assister à encore plus de duels inoubliables. On n’a pas de pitié pour ces combattants qui tombent l’arme à la main, mais plutôt un grand respect pour avoir lutté de toutes leurs forces afin d’élever leur art.
Gamaran – Le tournoi ultime est le parfait porte-étendard d’un style qui n’est plus tellement au centre de l’attention. Si l’on a tout de même pas mal d’œuvres mettant en avant ce Japon féodal que l’on apprécie tant, peu arrivent à insuffler cette énergie et surtout cette excitation qu’il y a dès lors qu’un duel commence. Une série qui transforme chaque confrontation en un moment mémorable et fugace où tout semble aller trop vite. Cette compétition ne cesse alors de nous épater et de réveiller en nous ce petit lecteur que l’on était et qui a tant été ébloui par les grands noms du genre.
Gamaran – Le tournoi ultime exprime son talent
Autant le dire tout de suite, Gamaran – Le tournoi ultime est un véritable plaisir à lire, et cela, à chaque nouveau tome. On a beau avoir une intrigue qui se dessine en arrière-plan, on est avant tout captivé par ces hommes et femmes qui décident de se jeter dans la mêlée. Le lecteur attend à chaque fois d’admirer le prochain face-à-face qui se tiendra devant lui. L’action devient alors la pierre angulaire de ce récit qui donne ses lettres de noblesse à tous ces arts martiaux qui existaient à cette époque. Un voyage dans le temps qui s’exprime à travers chaque coup donné et où tous ces combattants cherchent à montrer la supériorité de leur voie. Que cela soit cette série où toutes celles qui ont mis en avant cet art du combat, on tient à leur dire merci pour tout ce qu’elles nous ont apporté. Si l’on peut facilement voir derrière toute cette histoire une simple succession d’affrontements, il est intéressant de voir tout ce que cela raconte. A travers ces mangas comme Gamaran, le mangaka souhaite avant tout nous raconter la vie de tous ces individus qui existent pour se perfectionner au fil des victoires. Un quotidien mortel où la moindre défaite est synonyme de fin éternelle. Ces confrontations sont alors autant une question d’honneur qu’une opposition efficace entre la vie et la mort. Une quête personnelle à tous ces gens qui peut autant s’exprimer dans leurs techniques mortelles que dans leur désir de victoire. Un choc qui nous fait toujours autant frissonner, car on a une profonde admiration pour ces participants qui donnent tout ce qu’ils ont en sachant pertinemment ce qui peut leur arriver.
Si vous n’avez jamais eu l’occasion de découvrir ce type de séries, on ne peut que vous conseiller de vous pencher dessus. Gamaran – Le tournoi ultime offre un divertissement de haute volée et qui prend tout son sens dans chaque duel que l’on observe. En plus de ça, on n’a jamais cette sensation de redondance qu’il peut y avoir. A chaque fois, c’est un nouveau défi qui naît et où les chances de gagner sont quasiment pareilles pour les deux camps. Une aventure qui se forge dans le sang, les larmes et la sueur. On est alors ébahi par les prouesses de tous même s’il s’agit de l’ennemi. Chacun a le droit à son respect et se bat pour ce qu’il espère accomplir. Une épopée qui met à l’honneur l’être humain qui se bat contre vents et marées pour simplement réaliser son rêve, se venger ou simplement se prouver quelque chose. On ne peut donc que vous recommander cette licence qui est la scène idéale pour tous ces combattants désireux de montrer toute l’étendue de leur art. Si l’on peut se poser beaucoup de questions sur le scénario et les rebondissements à venir, on a surtout hâte de voir les prochaines luttes qui ponctuent cette œuvre. C’est en côtoyant des hommes aussi renommés ou forts que nos amis pourront se hisser toujours plus haut dans leur propre progression. La meilleure école pour eux est celle du champ de bataille où chaque blessure devient une leçon cruciale. Il nous tarde de voir la suite de cette aventure littéraire aussi divertissante que saisissante.
N’hésitez pas à nous partager dans les commentaires votre propre avis ainsi que votre ressenti concernant Gamaran – Le tournoi ultime. Trouvez-vous qu’il y a quelque chose de captivant en observant tous ces guerriers se lancer à corps perdu dans cette lutte ? Est-ce que vous appréciez ce genre de titre mettant en avant les prouesses martiales sans forcément partir dans des techniques surréalistes ? Selon vous, qui deviendra réellement le numéro 1 dans toute cette histoire ? Quel est le combattant sur lequel vous mettriez une pièce ? Qu’attendez-vous pour la suite de la licence ? On reste à votre disposition pour pouvoir échanger, discuter et débattre autour de ce sujet 🙂