Dear Call tome 1 : une terrible tempête approche
Il arrive très souvent que l’on voit des annonces passées, mais que l’on n’est pas forcément le temps de nous pencher en détail sur ce que ces nouvelles séries peuvent raconter. Ce n’est alors qu’une fois en main que l’on peut vraiment se faire un avis dessus et surtout voir le potentiel qui se peut se cacher derrière. Ce fut exactement le cas avec le manga dont on va parler aujourd’hui et qui méritait que l’on s’attarde quelques minutes dessus. Ce dernier nous provient du catalogue de Glénat et il s’agit de Dear Call. Alors que le premier tome vient tout juste de sortir, on était intrigué de voir ce que pouvait contenir cette introduction. On a alors pu découvrir une œuvre qui joue habilement des codes du genre et qui peut même donner l’impression d’un côté classique, mais qui recèle aussi un très fort potentiel. Le lecteur que l’on est a pu ainsi découvrir un récit porté par des mécaniques intrigantes et surtout qui donne cette sensation d’être aux prémices d’une grande épopée. Une fiction qui prend son temps pour poser son décor, mais aussi installer ses personnages. Le temps est donc venu de sauver le monde en compagnie d’un jeune homme qui n’a rien demandé.
Un quotidien bouleversé
Dear Call, imaginé par Kiri Gunchi, nous plonge sur une étrange petite île. Cette dernière n’apparaît sur aucune carte et n’est peuplée que de quelques habitants faisant plus penser à des survivants. C’est ici que l’on fait la connaissance du jeune Sanso. Ce garçon profite paisiblement de son quotidien en compagnie de ses deux précieux amis. Le premier est Moon, un tigre blanc qui, derrière sa carrure impressionnante, ne fait preuve d’aucune hostilité. Il peut même se montrer très peureux dès lors que le ton monte. Le second répondant au nom de Goot. Une créature qui ressemble à une sorte de chien noir. Si personne n’arrive à comprendre ce que ces êtres peuvent dire, ce n’est pas le cas de ce jeune homme qui a passé quasiment toute sa vie en leur compagnie. Un trio hors du commun et qui se prélasse au gré des journées. Malheureusement, celui-ci ne se doute pas qu’une simple rencontre va totalement bouleverser cette paix si précieuse. Alors que Sanso profite d’un bon petit repas dans son bar habituel, il remarque que tout est désert. L’endroit est laissé désert à cause de l’arrivée d’une personne peu ordinaire. Cette dernière se prénomme Rindo et se présente comme une invocatrice. Ce titre ne dit absolument rien à cet adolescent qui a passé toute sa vie sur ce petit monceau de terre. Il ignore alors que ce face-à-face va être le début d’une incroyable, mais aussi terrifiante aventure qui va changer sa vision du monde qui l’entoure.
La jeune femme va alors lui annoncer une terrible vérité concernant l’un de ses compagnons. En effet, selon ses dires, Goot serait en réalité un black anima. Si ce nom n’évoque absolument rien pour son interlocuteur, elle lui avoue que ce terme est synonyme d’effroi en dehors de cette île. Il suffit qu’une de ces abominations se lâche pour qu’elle détruise tout sur son passage. Sanso ne peut accepter ces dires et refuse de croire que son camarade de toujours pourrait prendre une telle forme. Comprenant qu’elle ne parviendra pas à lui faire changer d’avis, Rindo décide de passer aux actes. Elle tire alors sur le petit animal devant les yeux mortifiés de son ami. Cependant, le plus terrifiant est ce qu’il se passe juste après cette attaque. La petite boule de poil va alors se déformer et prendre une allure bien plus imposante et menaçante. Elle a beau être difficile à accepter, la vérité est là. Pourtant, peu importe ce que peuvent dire les autres, Sanso est persuadé qu’il y a du bon en Goot et qu’il peut revenir à lui. C’est ainsi que le rideau se lève sur une aventure qui va conduire ce garçon à traverser l’océan et à ouvrir les yeux sur ce qu’il se passe vraiment en dehors de son foyer. Les jours de bonheur semblent maintenant bien loin tandis que de sombres nuages obscurcissent l’horizon. La grande question est maintenant de savoir si cet individu choisira de rester fidèle à ses principes ou bien de mener un autre combat.
Quand on s’attarde en détail sur le synopsis de Dear Call, et même sur ses premiers chapitres, on retrouve des codes bien connus du genre. Pourtant, classique n’est pas synonyme de mauvais divertissement. Bien au contraire, il peut tout à fait être appréciable de voir un titre maîtriser tous ses outils pour nous laisser envisager une très grande épopée par la suite. C’est en tout cas le chemin que semble prendre cette saga qui pose rapidement les bases de son aventure. Le contenu proposé nous laisse alors imaginer de très grandes choses pour le futur et notamment grâce à tout ce système qui fut pensé pour aider nos héros à se battre.
Un univers fort prometteur
Ce que l’on adore dans ce style de récit, c’est la façon dont le monde dans lequel on est propulsé parvient à nous faire rêver. Des lieux qui nous font miroiter de nombreuses promesses et qui servent de sol fertile pour de multiples idées. C’est exactement le cas pour Dear Call qui, une fois encore, ne révolutionne pas le genre, mais maîtrise parfaitement ses codes. Tout cela est couplé à une intrigue qui peut donner quelque chose de passionnant à suivre et qui est un très bon prétexte pour assister à de grosses confrontations. En fait, dès l’instant où l’on s’est plongé dans les premières pages de cette œuvre, on a eu le sentiment de retrouver un terrain de jeu qui nous a bercés des années durant. Une sensation grisante et qui montre à quel point cette fiction peut proposer un scénario qui se veut avant tout divertissant. Bien sûr, on retrouve dans cette introduction des codes bien connus du genre avec notamment le héros qui a un immense potentiel et qui a une foi absolue en ses compagnons ou bien le rival qui se présente comme surpuissant. Si la forme semble peu originale, cela n’empêche pas le manga d’accaparer notre attention. Ainsi, on va rapidement être plongé dans le bain et comprendre que l’on va avoir un grand spectacle devant nous où chacun va faire de son mieux pour se surpasser. Se divisant en deux parties bien distinctes, l’auteur réussit à insuffler deux atmosphères diamétralement différentes dans le même ouvrage. Toute la partie se trouvant sur l’île se veut ainsi reposante à la base avant de nous faire basculer dans l’effroi.
Par la suite, c’est l’effet inverse qui se passe. Encore marqué par les événements déclencheurs de cette épopée, on va finalement être amené vers un environnement qui se veut plus sûr et propice à l’entraînement. Il y a donc un effet très intéressant et efficace dans le rythme du récit afin de poser des bases solides tout en nous faisant côtoyer le principal danger qu’il y a autour de nos protagonistes. En plus de ça, on doit reconnaître qu’il y a une belle imagination de la part de l’auteur concernant tout le principe entourant nos combattants. Une volonté de mêler un côté presque folklorique ou mythologique dans certaines créatures à cette plume qui symbolise aussi beaucoup de choses. D’ailleurs, ces quelques éléments ont beau se démarquer par rapport à ce qu’ils apportent, ils brillent aussi par les questions qu’ils soulèvent. On est donc autant pris par l’action en cours que ces zones d’ombre. Cela peut autant s’exprimer par une petite ligne de dialogue ou bien un détail, mais cela suffit amplement à nous interloquer et à nous impliquer un peu plus dans l’histoire. On peut même être étonné de voir à quel point on a eu le sentiment de vivre énormément de choses dans ce premier volume, mais d’en ressortir avec très peu d’informations sur certains grands mystères de l’histoire. Une excellente maîtrise de l’intrigue et du suspens combinée à un univers qui s’étend très rapidement et à une galerie de personnages prometteuse.
Dear Call parvient à trouver ce très bon équilibre souvent nécessaire pour un lancement. En parvenant autant à nous proposer un grand spectacle qu’à éveiller notre curiosité pour les prochains chapitres, l’auteur montre qu’il connaît son sujet et surtout qu’il arrive à insuffler une âme dans son ouvrage. On sait très bien que l’on a vu ici qu’un petit échantillon de ce qui pourrait éclater pour plus tard. Pourtant, ce simple contact a déjà su nous en mettre plein les yeux et montrer que l’on peut autant suivre une route déjà bien tracée par ses prédécesseurs sans pour autant que l’on ait le même sentiment. Une lecture qui sait où elle va et surtout ce qu’elle peut raconter.
Dear Call fait du très bon avec du classique
Dear Call est ce que l’on peut qualifier de très bon divertissement. Avec son intrigue à la fois prenante et qui se met rapidement en route, il ne faut pas longtemps au lecteur pour être pleinement plongé dans le récit. En plus de ça, on a eu beaucoup d’intérêt pour tout ce système concernant la manière de combattre les black anima. Un style original et qui peut amener vers une approche à la fois symbolique et captivante pour les prochains combats. S’il est évident que l’on avance en terrain connu dans la forme, cela n’empêche pas du tout de passer un bon moment. C’est justement là qu’intervient le fond et qui permet d’ajouter une identité propre à la série. On ressort de cette lecture avec l’envie d’en apprendre plus sur cet univers, ce conflit, mais aussi sur les divers personnages que l’on rencontre. Un manga qui pose des fondations pertinentes tout en jouant habilement sur ce désir d’en vouloir plus. On a sans cesse envie de savoir ce que tel personnage a vécu, ses compétences ainsi que son passé. C’est pareil pour le conflit en cours et qui semble cacher de nombreux secrets. Même l’île de départ nous paraît plus qu’étrange et soulève de nombreuses interrogations concernant certains aspects de cet univers. Ce premier volume aura donc parfaitement rempli son rôle qui était de capter notre attention tout en nous faisant miroiter de belles choses pour la suite. Il faut maintenant espérer que le futur sera sous le signe de l’épanouissement pour cette série qui a énormément de potentiel.
En nous plongeant dans cette série, on ne s’attendait pas forcément à grand chose de spécifique. Pourtant, on a pris beaucoup de plaisir à découvrir cet environnement inédit, les enjeux de l’intrigue et surtout la galerie de personnages. C’est à travers cette dernière que l’on a pu entrevoir les nombreuses possibilités à venir et surtout les combats grandioses qui nous attendent. Une lecture que l’on recommande si vous souhaitez vous divertir et vous lancer dans une épopée qui a tout pour être grandiose. Un périple qui peut plaire à tous les amoureux de grandes aventures et désirant faire la rencontre d’individus hauts en couleur. On ne s’est clairement pas ennuyé pendant tout ce premier acte qui a su poser une bonne toile de fond avant de s’attaquer au nouveau quotidien de Sanso. Bien évidemment, on a de nombreuses questions en tête alors que l’on tourne la dernière page de ce tome. Est-il vrai que ces ennemis ne peuvent être raisonnés ? Notre héros va-t-il s’adapter à sa nouvelle vie ? Que lui réservent ses prochaines péripéties ? Qu’en est-il des autres personnes qui gravitent autour de lui ? On a hâte de voir ce qui nous attend dans cette série qui se présente comme un excellent divertissement.
N’hésitez pas à partager dans les commentaires votre propre avis ainsi que votre ressenti concernant ce premier volume de Dear Call. Trouvez-vous que l’on a là de quoi partir pour une grande aventure ? Trouvez-vous que l’univers présenté a beaucoup de potentiel ? Avez-vous un attachement pour notre héros et ses deux compères ? Est-ce que le classicisme de cette introduction vous trouve bien travaillé ? Croyez-vous que l’on va pouvoir s’étendre un peu plus sur le développement des autres personnages par la suite ? Qu’attendez-vous pour la suite de cette licence ? On reste à votre disposition pour pouvoir échanger, discuter et débattre autour de ce sujet 🙂