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Le périple d’un joueur : Bahamut à travers les Final Fantasy

Comme vous avez pu le voir sur les réseaux et dans diverses chroniques, on apprécie énormément le jeu vidéo et plus particulièrement les rpg. Ayant très envie d’en parler, mais ne pouvant pas forcément avoir le temps de faire un test complet, on a décidé de parler de divers sujets autour des titres que l’on apprécie dans ce domaine. Bien évidemment, il s’agit avant tout d’un nouveau type d’articles où l’on va exprimer notre point de vue, mais aussi tout ce que l’on peut savoir sur certains éléments de nos jeux de rôles préférés. On commence donc très fort pour cette nouvelle catégorie d’écrits en s’attardant sur une saga mythique. On parle bien sûr de Final Fantasy de Square Enix, mais plus particulièrement d’un être en particulier qui a souvent fait des apparitions au sein de la franchise. Il s’agit du célèbre Roi des Dragons, le fameux Bahamut qui, à nos yeux, est passé par diverses étapes très intéressantes. Tantôt simple personnage non-jouable, souvent invocation et parfois même jouant un rôle prépondérant dans certaines intrigues, cette créature n’a eu de cesse de nous émerveiller. Le temps est donc venu de partir à la recherche des nombreuses apparitions de cette divinité et de ce qu’elle a su insuffler à la licence.

Quand le dragon est un PNJ

La première chose à noter concernant celui qui deviendra l’une des chimères les plus puissantes de la saga est qu’il était déjà présent dès le premier opus. Cependant, il n’était nullement question ici de pouvoir faire appel à ses pouvoirs pour éradiquer l’ennemi. Caché au plus profond d’une sombre grotte, le roi des dragons était un pnj qui avait son importance étant donné qu’il pouvait grandement contribuer à la progression de notre groupe. En effet, il était celui par qui il fallait passer pour pouvoir faire évoluer la classe de nos personnages. Une étape quasiment essentielle afin de pouvoir simplifier la fin de ce périple. Finalement, l’histoire de cette créature céleste n’était que peu travaillée et l’on restait totalement ignorant concernant ses origines ou bien la puissance qui pouvait émaner de lui. Cependant, il était fascinant de le voir entouré de sa progéniture et de se dire que les dragons que l’on pouvait affronter n’étaient rien en comparaison de ce dernier. Cet être était donc pensé avant même les récurrents Ifrit et Shiva. Outre cela, il est important de noter que si le premier opus permettait d’avoir une audience auprès de cet être, l’épisode d’après fait totalement disparaître ce dernier. Une absence qui permettait de se centrer avant tout le conflit entre les résistants de Final Fantasy II et l’Empereur. La féerie était bien moins présente et il s’agissait avant tout d’un combat contre des démons difformes.

Bahamut - FF1

Le début du mythe.

Pour la petite information, Bahamut vient à l’origine de la mythologie arabe et prend la forme d’un dragon ou d’un poisson portant à lui seul tout un monde. Un être impressionnant qui a aussi été très présent dans Donjons et Dragons où il détenait déjà son titre de dieu des dragons. D’ailleurs, il y a de nombreuses références à l’une de ses deux facettes dans la saga à travers, notamment, son statut, mais aussi d’autres éléments ayant tourné autour de sa légende. Il est d’ailleurs très intéressant de voir à quel point il fut l’une des premières figures de la franchise à s’inspirer d’éléments religieux et mythologiques. S’il s’inscrit à merveille dans l’aspect fantastique de la licence, son caractère divin dépasse même le simple cadre de la féerie pour lui donner une prestance supplémentaire. Bien sûr, il était évident qu’au premier contact avec lui, on était avant tout intrigué par son impressionnante stature de dragon et la récompense qu’il nous faisait miroiter que par son histoire ou ses origines. C’est finalement dès lors que l’on attaque la suite de la série que l’on va ouvrir les yeux sur ce qu’il est et surtout sur le rapport qui va exister entre le joueur en quête de puissance et l’épreuve de courage que représente Bahamut à chaque nouvelle rencontre avec lui. Un monstre qui va finalement rejoindre les rangs de l’équipe en compagnie de bien d’autres êtres chimériques.

Le début de son rôle d’invocation

FFIII - Bahamut

Un adversaire de taille.

Après avoir manqué à l’appel dans le second épisode, Bahamut fait finalement son grand retour dans le troisième opus. C’est là que va réellement débuter le rôle principal de cet être légendaire en tant que chimère, invocation ou G-Force. En effet, derrière tous ces noms se cachent avant tout un allié de taille qui permet de faire face aux plus grands défis du jeu avec un plus grand soulagement. Il faut dire que Final Fantasy III est celui qui introduit le rôle de l’invokeur ou plus précisément ici du conjurateur suivi du sage. Pour la première fois, nos héros peuvent dépasser le cadre de la simple magie pour faire appel à des créatures impressionnantes et qui vont participer à la construction de la saga. La seule chose est que pour obtenir cet atout, il est nécessaire de se confronter à lui. La première rencontre est alors un véritable échec et permet de convaincre le joueur de la force du roi des dragons. En un claquement de doigts, on voit à quel point il peut terrasser notre équipe d’un simple battement d’aile. La revanche a finalement lieu bien plus tard lorsqu’il est possible de se battre à nouveau contre lui. Ainsi Bahamut a tout de suite une connotation spécifique en tant qu’invocation étant donné qu’il est le seul à nous avoir prouvé sa force lors d’une première bataille. Là où les autres chimères s’obtiennent dès notre première rencontre avec eux, il y a presque un passif qui se forge entre le joueur et le chef des cieux. Cela ne va faire que se renforcer au fil des opus suivants étant donné que le schéma pour l’obtenir finira toujours par une immense lutte entre les deux camps. A partir de ce moment, Bahamut devient l’être le plus puissant qu’il soit possible de rallier à sa cause.

Le fait de le rejoindre à sa cause un tel être légendaire donne inéluctablement un sentiment de puissance au joueur qui va grandement faire appel à lui. En plus d’être un moyen de surmonter les épreuves qui attendent le groupe, le fait de faire autant étalage de sa force va aussi provoquer un lien intéressant entre Bahamut et la personne aux manettes. Dans l’esprit de celui qui dirige l’équipe, il n’est pas seulement question d’une technique imparable faisant d’énormes dégâts. On a presque le sentiment d’avoir recruté un autre compagnon au charisme incroyable et qui a surtout un certain passé avec nous. C’est aussi grâce à ça que l’on va avoir un certain attachement pour cette créature fantastique qui est autant symbole d’émerveillement que d’effroi. Les nombreuses heures à s’entraîner, la bataille acharnée que se livre le prédateur et sa proie pour finalement obtenir cette précieuse récompense n’a pas de prix. A partir de ce troisième épisode, le roi des dragons devient officiellement un des grands objectifs du joueur qui n’est alors pas du tout certain que celui-ci soit présent dans les opus suivants, mais qui rêve encore de rencontrer et de se mesurer à cette figure légendaire. Un désir qui va aussi permettre d’approfondir notre rapport avec la saga, car à chaque fois que l’on pose les pieds sur de nouvelles terres, on ne peut s’empêcher d’avoir dans un coin de notre tête cette pensée qui nous fait nous poser cette unique question. Est-ce que notre vieil ami nous attend quelque part dans ce monde ?

Le roi laisse sa couronne

Quand on parle de Bahamut, on pense évidemment à sa toute-puissance qui le rendait supérieur à tous ses congénères eidolons. Cependant, ce point-là peut maintenant être source de débat, car s’il fut longtemps au sommet, il a aussi eu le droit à un peu de concurrence. En effet, on peut qualifier le roi des dragons comme la plus puissante invocation normale. Plus les épisodes sont passés, et plus les chimères se sont diversifiés avec, notamment, des êtres secrets qui rendaient presque obsolètes les autres divinités en notre possession. Cependant, Bahamut a toujours eu le droit à une place toute particulière dans la majorité des titres, mais aussi dans le cœur des fans. Tout d’abord, il est souvent nécessaire de l’affronter afin qu’il rejoigne nos rangs. Cela donnait donc un combat épique où l’on se donnait à fond pour espérer obtenir sa force. Cette difficulté, mais aussi cet affrontement permettait de renforcer l’attachement du monstre auprès des joueurs qui devenait une grande récompense en soi. Cependant, plus les épisodes sont passés et plus l’aura de Bahamut a changé. Elle ne s’est pas atténuée, mais elle fut dissimulée par celle des chimères secrètes venues graviter autour de son territoire. On peut citer les Chevaliers de la Table Ronde, Yojimbo, Anima, Les Soeurs Magus, Arkh et bien d’autres. En réalité, tous ces concurrents font surtout partie des eidolons cachés qui motivent le joueur à fouiller chaque recoin, faire chaque quête ou même faire des défis ahurissants pour les obtenir. Après tout, cela pouvait paraître incroyable d’avoir un être bien supérieur au roi des dragons.

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Il a bien changé.

Pourtant, cela ne signifie pas pour autant que Bahamut est dérisoire. Il a su laisser une trace dans l’imaginaire collectif comme peu d’invocations ont pu le faire jusqu’à maintenant. Le simple fait de voir qu’il manque à l’appel devient presque un déchirement pour nous. Cette divinité était presque devenue une étape obligatoire pour chacun dans leur avancée d’un titre. Il y a donc toujours une profonde satisfaction à l’idée de découvrir de quelle manière pourrait bien être traité ce dernier dans chaque opus. On a alors presque la sensation de retrouver un vieil ami qui emporte avec lui une part de nos souvenirs pour en forger de nouveau. L’aspect effrayant qu’il peut avoir ou bien la destruction qui l’entoure ne font que construire sa légende et nous montre que cette puissance que l’on peut sembler acquise peut aussi être terrifiante à l’état naturel ou bien entre les mains de personnes peu recommandables. Bahamut n’est donc pas uniquement une simple invocation, mais la représentation parfaite de l’anéantissement comme ce fut souvent le cas lors de ses apparitions au sein de la saga. C’est ainsi que l’on se rend compte, au fil de certaines histoires, à quel point ce seigneur des dragons a pu se réinventer ou alors utiliser sa force pour nourrir le récit et ainsi que l’on puisse poser un regard inédit sur lui dépassant le simple cadre du gameplay. Les chimères ont beau se diversifier et même se hisser au-delà de notre sujet du jour, cette ombre menaçante continue de hanter et faire rêver le joueur de bien d’autres manières.

Bahamut a su se métamorphoser

On l’a dit, Bahamut fut rapidement iconique aux yeux des fans qui voyaient en lui la quintessence de ce que pouvait être une invocation. Malheureusement, cette situation a quelque peu changé, mais le roi des dragons n’a nullement dit son dernier mot. Il n’y a qu’à voir le septième épisode pour se rendre compte à quel point ce dernier a pu être important pour la série. Pour la toute première fois, une invocation se déclinait en plusieurs formes permettant de donner une impression d’évolution. Le simple Bahamut progresse alors pour devenir Neo-Bahamut, un être encore plus spectaculaire qu’auparavant pour finalement atteindre le stade de Bahamut Zero. Une montée en puissance où le terrain de jeu de ce monstre allait même jusque dans l’espace. On était alors totalement ébloui par cette nouveauté qui permit de renforcer encore plus la légende de cette créature mythique qui n’était plus uniquement centré sur cette forme que l’on connaissait depuis tant d’années. Cela ne s’arrête pas du tout là étant donné que toutes les œuvres tournant autour de la compilation FFVII ont su faire transcender ou modifier Bahamut. Si ce parti-pris se limita à l’environnement de ce septième opus, les épisodes d’après ne sont pas en reste, car ils ont aussi su transformer le dragon en un être bien plus important pour l’histoire. Ce fut notamment le cas dans FFIX et X où il fait même partie intégrante du scénario de manière impactante pour l’un et subtile pour l’autre.

FFVIX- Bahamut

Le dragon destructeur est de retour.

Dans le premier, il va être présenté sous sa forme la plus classique, mais aussi la plus efficace. Une chimère pouvant tout détruire sur son passage et qui va même causer la destruction de toute la flotte de la reine Branet. Cette fois, on ne l’affronte pas et l’on est simplement spectateur de cet effroyable moment qui nous donne presque l’impression d’être le témoin impuissant de sa suprématie. Un être que nul ne peut arrêter si ce n’est une créature encore plus redoutable et spectaculaire que lui. Alors qu’on le voit s’attaquer à Alexandrie, le face-à-face entre lui et Alexandre reste encore gravé dans notre mémoire. Pour la première fois, on voit le roi des dragons se frotter à un adversaire semblant tellement plus redoutable que lui. Même si on peut l’obtenir plus tard, le dragon a su justement se démarquer de ses précédentes itérations par rapport à son impact dans le scénario. Un exploit qu’il va encore effectuer dans l’épisode d’après en compagnie de ses camarades chimères. Même si l’invocation en elle-même est surtout utilisée en combat, le fait qu’il soit la représentation d’un priant et surtout de celui qui apparaît à de nombreuses reprises devant Tidus apporte une plus grande subtilité à ce souverain. Même sa forme invoquée parvient à conjuguer son aspect draconique à un côté plus humanoïde. Une version qui va aussi nourrir l’intrigue avec tout ce qui tourne autour de ces êtres accompagnant le voyage de Yuna. Des êtres à la force incroyable, mais dont le destin semble condamné à souffrir éternellement. Un cycle sans fin qui passera par la disparition totale des chimères pour enfin briser ce cercle vicieux. C’est ainsi que Bahamut, et même les invocations de manière générale prennent un tout autre sens aux yeux du joueur. Des compagnons de route à qui ont fait nos adieux et où chaque coup porté représente les souvenirs que l’on a pu avoir d’eux dans le dixième épisode, mais aussi dans toutes nos escapades au sein de la saga.

Le roi des dragons laisse ses marques

Peu importe les années qui passent, l’ombre de Bahamut plane toujours au-dessus de la saga Final Fantasy. En plus de son côté destructeur, de ses nombreuses évolutions ainsi que son impressionnante aura, cette créature légendaire est devenue bien plus qu’une simple invocation. A travers lui, c’est un morceau de la saga qui s’exprime et qui surtout nous fait rêver. La première fois qu’on le découvre, on est hypnotisé par sa puissance et chaque nouvelle rencontre nous rappelle qu’il peut devenir un atout de taille ainsi qu’un compagnon précieux. Même s’il n’a pas été présent sur tous les épisodes et qu’il a parfois été surclassé par d’autres êtres, souvent secrets, le roi de dragons est toujours une représentation époustouflante de la destruction. Ses battements d’ailes, ses bruits, son agilité et pour finir son attaque signature ont permis de construire sa légende. Il fait partie intégrante maintenant du lore et si l’image de Shiva, Ifrit ou Ramuh accompagnent souvent nos premiers pas dans un Final Fantasy, on a toujours dans un coin de la tête l’image de ce seigneur des cieux qui n’attend que notre venue pour nous prêter sa force. On se demande alors comment celui-ci sera représenté et surtout s’il sera toujours aussi grandiose que toutes ses précédentes itérations. Ce fut autant vrai tout au long de notre périple à travers ces épisodes que pour ceux qui viendront dans le futur.

Final Fantasy n’est pas uniquement une succession de voyages enchanteurs et mémorables. C’est aussi de nombreux univers qui prennent vie et où l’on apprécie de découvrir, mais aussi de retrouver tous ces éléments qui se répètent d’un opus à l’autre. Cela nous donne l’impression que même si l’on entame un périple inédit, il y a toujours de la place pour ces souvenirs vivants que sont les chimères, les références et aussi certains personnages. A nos yeux, Bahamut est et restera cette chimère qui nous a tant fait rêver et fait souffrir par les différents combats contre lui, sa puissance destructrice dans FFIX, ses diverses formes dans FFVII, son apparition légendaire dans FFXIV  ou même son simple rôle de PNJ dans le premier opus. Un être qui a beau ne pas forcément être présent constamment ou greffer à l’intrigue reste mythique et aura été un élément fondateur de la magie de cette saga. Son Mega Atomium reste ancré dans notre mémoire et ce simple nom réveille en nous de nombreux souvenirs, parfois douloureux d’autres mémorables, qui ont su transformer cet être mythique et religieux en une figure à part entière de la mythologie Final Fantasy. Jamais un dragon n’aura jamais été aussi impressionnant que celui qui se considère comme le seigneur de ces créatures ailées. Encore aujourd’hui, on attend notre prochaine rencontre avec celui qui insuffle la peur et dont pourtant on est excité à l’idée de lui faire face.

FFXIV - Bahamut

Le retour de la légende.

© Square Enix

One Comment

  • Nana Coubo dit :

    Ah enfin je lis cet article, il est bien complet en plus de ça ! Ca se voit que vous vous êtes renseignée à son propos, d’où il vient etc. C’est vrai qu’aujourd’hui, il est moins présent et c’est vraiment dommage, ce dragon incarne la puissance depuis que je suis enfant. Je me souvient de la fois où je l’ai invoqué pour la première fois dans la démo de FF8, c’était impressionnant déjà mais après lorsque j’ai découvert ses trois formes dans FF7 et ensuite la fameuse (et magnifique) scène contre Alexandre dans FF9, ils nous a laissé de très beaux souvenirs. J’espère qu’on aura l’occasion de le voir et de l’avoir en tant qu’invocation dans FF16.

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