blue giant supreme

Le Noël d’un otaku : la mélodie des fêtes de Blue Giant Supreme

Après avoir déjà abordé un premier titre pouvant très bien convenir à la période des fêtes, on avait envie de réitérer l’expérience. Le monde du manga regorge de pépites et de séries qui peuvent enchanter le lecteur à travers des moments fantastiques. On s’est donc dit qu’il serait intéressant de vous parler d’une série pouvant parfaitement vous accompagner en cette période de l’année. Cette fois, on part du côté de chez Glénat avec une licence qui nous tient très à cœur. On parle ici de Blue Giant et plus particulièrement de sa suite intitulée Supreme. Après nous avoir déjà enchantés à de nombreuses reprises, Dai s’attaque à l’Europe pour écrire son nom dans le monde du jazz. Si l’on a déjà pu aborder cette saga à de multiples reprises, il s’agit ici d’un petit bilan de toute cette première partie afin de voir ce qui fait la force de cette saga. D’une grande richesse et surtout d’une beauté à couper le souffle, cette aventure musicale est un régal à bien des niveaux. Un périple loin d’être de tout repos, mais qui finit toujours par nous en mettre plein les yeux et les oreilles. Il est donc temps de se laisser bercer par le son de ce saxophone.

La naissance d’une nouvelle étoile

Blue Giant Supreme T1Avant toute chose, il est important de remettre en avant le contexte de cette histoire. Blue Giant Supreme, imaginé par Ishizuka Shinichi, est la suite directe de Blue Giant. Alors que Dai a su montrer à son entourage sa passion pour le jazz, il décide de prendre son envol en quittant le Japon. Alors qu’il pensait se diriger d’abord vers les Etats-Unis, ses pas le guident finalement en Europe pour en apprendre plus sur ce style qui le fait tant vibrer. Totalement désorienté sur ces contrées qui lui sont inconnues, il doit maintenant tout faire pour s’adapter et vivre de sa passion. Malheureusement, les difficultés sont nombreuses pour cet adolescent qui a décidé de tout quitter pour concrétiser son rêve. Le manque d’argent, la barrière de la langue et se faire une place sont autant de problèmes différents qu’il doit régler pour espérer s’en sortir. Malgré tout ça, la flamme qui brille dans ses yeux ne faiblit nullement. Il marche en direction de ce destin qu’il façonne de ses propres mains et est convaincu qu’il réussira. Heureusement pour lui, ce périple à l’étranger va lui permettre de faire quelques connaissances qui vont symboliser un tournant pour lui. Ne pouvant être le numéro un en solo actuellement, il doit former un groupe qui pourra se hisser au sommet de leur art. C’est ainsi que son parcours initiatique va lui permettre de faire connaissance avec les trois artistes qui viendront le rejoindre. Ainsi, le périple d’un seul homme va devenir celui d’un quatuor dont les ambitions sont particulièrement grandes.

Après avoir accompagné Dai dans sa découverte du jazz et ses premiers pas dans ce milieu, cette nouvelle partie est l’occasion de briser le cocon qui s’était formé autour de lui au sein de son foyer. Même s’il avait déjà dû faire face à de multiples problèmes, il avait toujours ce réconfort d’être chez lui. C’est à présent terminé et cela va contribuer à le faire grandir, mais surtout à lui montrer une autre vision de ce style musical. Une expérience hors du commun qui peut autant le conduire à la réussite qu’à un échec cuisant. C’est ça qui est justement génial dans Supreme, car on a ce sentiment que tout se joue ici. La moindre erreur peut être fatale et ramener Dai à une réalité qu’il préférerait éviter à tout prix. Malgré cette épée de Damoclès qui plane au-dessus de lui, on arrive à garder cette sensation qu’il peut tout surmonter. Avec son assurance inébranlable et surtout sa maîtrise du saxophone, on souhaite assister à la naissance de cette nouvelle étoile du jazz. Une légende qui s’écrit ici au contact d’autres musiciens tout aussi talentueux et ainsi nous conduit vers un aspect beaucoup plus compétitif. Les places sont chères pour se tenir parmi les meilleurs et les efforts ne sont qu’une toute petite partie de ce qu’il faut pour accomplir ce genre d’exploit. Dai, le joueur prometteur, doit entamer sa transformation pour devenir un artiste accompli dans bien d’autres domaines qu’il ne maîtrise pas du tout.

Si cette suite est aussi magique, c’est parce que Dai ne sera plus seul dans son long voyage. Même s’il a déjà connu les affres d’un groupe par le passé, ici cela atteint un tout autre niveau. Blue Giant Supreme n’est alors plus le récit d’un seul homme, mais bel et bien d’un quatuor qui fait de son mieux pour avancer. Des personnalités bien différentes et permettant d’apporter beaucoup de piments, mais aussi une profonde sincérité à leurs interactions. Entre esprit de camaraderie, évolution, prestations et querelles, ces quatre musiciens vont tout connaître et nous le montrer directement.

L’histoire d’un quatuor

Ce qui est fascinant et fait toute la force de Blue Giant Supreme vient du fait que Dai n’est plus le seul à être mis sous le feu des projecteurs. Il est vrai qu’une partie de Blue Giant se concentrait sur ce travail de groupe à travers de jeunes pousses talentueuses. Cependant, on atteint ici un tout autre niveau avec l’arrivée de trois comparses qui vont venir graviter autour de notre jeune japonais et même tirer la couverture pour eux. C’est une évolution tout à fait naturelle et bien pensée de la part du mangaka qui souhaite montrer que même si ce saxophoniste de talent peut époustoufler une salle, l’effet est encore plus redoutable entouré d’autres gens remarquables. On va ainsi être propulsé dans la création d’un groupe où les fortes personnalités se confrontent et de ce fait nous montrer la difficulté derrière ce travail d’équipe. Après tout, leur domaine ne fonctionne vraiment que si la réputation est là et on assiste à la difficulté de pouvoir simplement se produire dans une salle pour un quatuor inédit. Mais c’est aussi ça qui est formidable dans cette saga, car on est derrière quatre jeunes personnes qui ne baissent jamais les bras. Les conflits peuvent être nombreux, ils continuent inlassablement de tout donner pour se perfectionner, mais aussi écrire leur propre légende au sein du jazz. Un manga qui se veut réaliste dans les épreuves à surmonter et aussi une formidable leçon de courage et de détermination de ces quelques personnes qui veulent à tout prix concrétiser leur rêve.

De même, on est obligé de parler de l’aspect musical quand on évoque cette licence. Dans la première partie, on avait déjà été bluffé par la qualité des dessins et cette faculté qu’avait l’auteur de transmettre ces sons par son trait. Cela donnait presque la sensation d’entendre les sons puissants de cet instrument dont joue Dai. Dans Supreme, c’est un autre cap qui est franchi. En effet, si l’on apprécie toujours autant la puissance qui se dégage de notre protagoniste quand il se met à pratiquer son art, le fait qu’il ne soit plus seul va grandement impacter ça. Il n’est plus question de la prestation d’une personne, mais d’un groupe dont la cohésion se perfectionne à chaque nouveau défi surmonté. Cela se ressent pleinement dans chaque case et notamment au moment où la musique prend le pas sur tout le reste. On peut voir quand un problème d’entente survient pendant un concert. Pareil quand tout se passe au mieux. On frissonne en voyant tout ce beau monde travailler ensemble pour nous offrir un récital qui parvient quasiment à s’extraire du papier pour résonner à nos oreilles. Une magnifique ode au jazz, mais aussi à cette passion qui peut nous animer et nous pousser à gravir des montagnes pour qu’un rêve puisse devenir réalité. Une œuvre complète qui ne s’arrête pas uniquement à la concrétisation d’une représentation et va aborder chaque facette de cette aventure complexe, mais pouvant être une expérience unique. Au rythme des notes qui sortent de ces instruments, le lecteur se laisse bercer en ouvrant les yeux sur le fait qu’il faut parfois faire le grand saut pour réaliser son souhait le plus cher.

Blue Giant Supreme est, comme dit un peu plus haut, une saga que l’on peut fortement recommander pour les fêtes. Un récit fort et poignant qui invite à donner tout ce que l’on a pour une passion que l’on souhaite transformer en mode de vie. Même si cette voie est semée d’embûches et d’incertitudes, Dai nous délivre une formidable leçon de détermination et de courage. Même quand tout va mal, il réussit à nous donner le sourire et à nous faire prendre conscience que tout est possible. Un récit autour de la musique, mais qui s’avère aussi une formidable épopée humaine pouvant beaucoup apporter au lecteur.

Blue Giant Supreme nous berce

Blue Giant Supreme T6En s’attardant sur ce titre, on voulait mettre en lumière la qualité de cette série musicale. Véritable coup de cœur depuis sa première partie, Blue Giant Supreme est un manga qui peut être un parfait cadeau à mettre sous le sapin. Avec sa capacité à enchanter notre regard et surtout en transmettant des valeurs fortes et importantes, voilà une saga qui a tout pour plaire. Même en n’ayant peu de connaissances autour du jazz, cette épopée parvient à nous donner cette envie d’en découvrir plus sur ce genre. Une fresque aussi spectaculaire dans le fond que dans la forme et qui va aussi mettre en scène des personnages grandioses. Des protagonistes qui se démarquent par leur sincérité et surtout le fait qu’ils sont avant tout des amoureux de cette passion commune et désirent simplement se faire un nom à travers leur instrument respectif. Quatre âmes qui se sont réunies malgré leurs différences et avancent maintenant sur la même route en sachant pertinemment que tout peut s’arrêter du jour au lendemain. Blue Giant Supreme met en scène à merveille la musique, mais aussi la vie dans sa globalité. L’existence est faite de rencontres, de partages, de défis à surmonter, d’échecs aussi et il faut continuer d’avancer pour parfois que la lumière finisse par apparaître. C’est ce que l’on peut ressentir dans le périple de Dai qui se lance dans un voyage dépassant de loin tout ce qu’il avait pu imaginer. Une magnifique leçon de lutte en plus d’être un fantastique divertissement.

Que vous ayez déjà lu Blue Giant ou que vous découvrirez la série avec cette chronique, on ne peut que vous recommander de découvrir cette suite qui est à la fois dans la continuité de son prédécesseur qu’une aventure à part entière. Par ce changement de décor et tout ce que cela entraîne, le mangaka continue inlassablement de capter notre attention afin que l’on soit happé par les péripéties de ce jeune homme et de ses nouveaux comparses. Une œuvre qui ne s’adresse pas uniquement aux amateurs de jazz ou de musique de manière générale. On a devant nous un manga qui peut parler au plus grand nombre tant on est impliqué dans l’avenir de ce protagoniste et touché par tout ce qu’il nous transmet. Une odyssée extraordinaire qui nous fait voyager d’un bout à l’autre de l’Europe en nous abreuvant du son de ces instruments dont la puissance n’a d’égale que le talent de ceux qui en jouent. On ne partira pas cette fois sur les questions qui peuvent nous trotter dans l’esprit pour la suite. L’objectif avant tout de cet article était de parler d’une licence que l’on trouve magique et qui aurait tout à fait sa place comme présent pour les fêtes. Il ne nous reste plus qu’à imaginer ce que pourra donner le futur de ce quatuor qui, on est sûr, n’a pas fini de surprendre le monde. La musique peut toucher bien des cœurs et l’auteur y est parvenu à travers ses dessins.

N’hésitez pas à partager dans les commentaires votre propre avis ainsi que votre ressenti concernant la saga Blue Giant Supreme. Trouvez-vous que c’est un titre parfait pour accompagner les fêtes ? Est-ce que le périple de Dai et de ses nouveaux amis est parvenu à vous enchanter ? Pensez-vous qu’il y a encore beaucoup de potentiel derrière cette série ? Avez-vous été bouleversé par les différentes prestations de ces musiciens talentueux ? Croyez-vous que l’on aura le droit à un développement intéressant de ces personnages par la suite ? Qu’attendez-vous pour le futur de la licence ? On reste à votre disposition pour échanger, discuter et débattre autour de ce sujet.

© 2017 Ishizuka Shinichi, Shogakukan

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